Dans un contexte économique qui touche particulièrement l’emploi des jeunes, la question de l’alternance et de ses bénéfices se pose pour améliorer leur employabilité : les dispositifs d’alternance (contrats d’apprentissage et de professionnalisation) sont-ils utilisés ? Qu’en attendent les entreprises et les jeunes qui y ont recours ? Comment les perçoivent-ils ? Quels en sont les résultats concrets et pistes d’amélioration ?
L’étude réalisée par le Groupe Adecco auprès de 500 jeunes et de 300 entreprises révèle des perceptions différentes des différents dispositifs d’alternance, cependant plébiscités par tous.

 >> Voir l’infographie : étude sur l’alternance

Des dispositifs connus et utilisés, majoritairement pour des niveaux post Bac
Le contrat d’apprentissage (CA) est connu par 96% des entreprises et 95% des jeunes et le contrat de professionnalisation (CP) est connu par 92% des entreprises et 83% des jeunes. En outre, 73% des entreprises interrogées utilisent le contrat d’apprentissage au sein de leur établissement et 69% utilisent le contrat de professionnalisation. Ces dispositifs sont donc bien identifiés.
On constate par ailleurs que près de 60% des formations en alternance concernent des formations d’un niveau supérieur au Bac et que seulement 35% des contrats d’apprentissage visent un niveau CAP et Bac professionnel. Ces résultats soulèvent plusieurs questions sur l’attractivité de certaines filières, l’adaptation des dispositifs d’alternance aux métiers moins qualifiés ou encore sur le niveau d’exigence de diplôme toujours plus élevé à l’embauche.

Les entreprises et les alternants ont des perceptions différentes de ces dispositifs.
Motivations et bénéfices : l’alternance permet de constituer un vivier de compétences pour 94% des entreprises, alors que les jeunes estiment à 89% que les entreprises y voient surtout un moyen de disposer de ressources supplémentaires.

Les jeunes interrogés listent cinq avantages majeurs à l’alternance :

• acquérir de l’expérience (70% jugent ce point primordial),
• acquérir de nouvelles compétences (66%),
• bénéficier d’une formation tout en étant rémunéré (63%)
• obtenir un diplôme (60%),
• obtenir un emploi n’a été cité que par 30% des alternants.

Ces réponses montrent que les jeunes connaissent les exigences des entreprises : une réelle expérience en entreprise, assortie de nouvelles compétences, peuvent faire la différence à l’embauche. Ils sont également conscients que le diplôme seul ne constitue plus un sésame pour l’emploi. Enfin, et même si des opportunités peuvent se présenter à eux, ils sont lucides sur la difficulté de trouver un emploi. Ceci n’est pas la motivation première pour suivre une formation en alternance. Ils sont bien dans une logique de moyens (mettre toutes les chances de leur côté) plutôt que de résultat immédiat et parfois hypothétique.

Les entreprises et les jeunes n’évoquent pas les mêmes difficultés rencontrées pour la mise en place des contrats en alternance.

Les entreprises citent :

• Trouver et sélectionner des candidats (cité par 62% des entreprises),
• Les difficultés administratives (60%),
• La gestion des périodes de formation et de présence en entreprise (50%).

Sans qu’aucune de ces difficultés ne paraisse toutefois insurmontable puisque seules 19% des entreprises font état de grandes difficultés pour recruter des candidats.

De leur côté les jeunes estiment que trouver une entreprise d’accueil constitue une réelle difficulté à 79%. 52% d’entre eux trouvent même cette recherche « très difficile ». La deuxième difficulté exprimée est plus qualitative puisque 52% estiment éprouver des difficultés pour mettre en application dans l’entreprise ce qu’ils ont appris dans le cadre de leur formation théorique. Enfin, dans une moindre mesure (47% des répondants), ils déplorent le manque de lien entre l’organisme de formation (école, CFA) et l’entreprise.

En termes de suivi et d’accompagnement, des disparités nettes s’affichent puisqu’au cours de leur formation, 43% des jeunes déclarent bénéficier d’un suivi régulier alors qu’en parallèle 79% des entreprises déclarent effectuer ce suivi.

Ce décalage de perception met en évidence des besoins de suivi plus importants chez les jeunes que ce que leur accordent les entreprises. Probablement une piste d’amélioration potentielle au travers du positionnement et du rôle concret des tuteurs en entreprise. Et ce d’autant que le manque d’accompagnement constitue la première raison invoquée par les jeunes ayant abandonné leur contrat d’alternance en cours de route.

L’alternance, un dispositif plébiscité.
Le niveau de satisfaction des personnes interrogées est élevé avec une note identique pour les jeunes et les entreprises : 7,7 / 10. Plus encore que la note, il faut souligner la proportion quasi égale de « très satisfaits » : 66% côté entreprises, 65% côté alternants.
95% des entreprises déclarent vouloir réutiliser l’un des deux dispositifs. Côté candidats, il n’est pas rare que deux contrats en alternance soient enchainés, prouvant l’intérêt porté aux dispositifs proposés.

Des dispositifs qui renforcent l’employabilité des jeunes.
60% des alternants trouvent immédiatement un emploi à l’issue de leur contrat, pour la plupart dans leur domaine de formation et souvent dans l’entreprise où ils ont été formés.
A ce titre, 56% des entreprises répondantes déclarent intégrer leurs alternants.

Des pistes d’optimisation concrètes restent néanmoins à mettre en œuvre.
Côté entreprises, 51% d’entre elles souhaitent une simplification des tâches administratives et 38% des aides financières plus importantes.
Côté jeunes, la demande principale concerne un accompagnement amont plus important pour les aider à trouver une entreprise dans laquelle réaliser leur alternance.

Etude online réalisée en mai 2013 auprès d’un échantillon de 500 jeunes de moins de 26 ans (répondants candidats) et de 300 responsables Ressources Humaines ou dirigeants d’entreprises (répondants entreprises).
L’étude dans son intégralité est disponible sur simple demande.

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Contacts presse :
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