Communiqué
Baromètre « Mobilité professionnelle »
Même si 80% des salariés français sont satisfaits de leur métier (et 65% de leur travail), 36% seraient prêts à quitter leur entreprise, 66% à changer de métier et 64% à quitter – au moins temporairement – leur poste pour suivre une formation longue.
L’étude montre les difficultés de mobilité sur le marché français : difficulté de changer de métier ou de secteur d’activité et recherche de sécurité de la part des salariés. Côté entreprises recherche de profils et d’expériences « à l’identique » et insuffisance d’informations sur les postes proposés.
Pour les salariés, une recherche de sécurité à travers le type de contrat mais aussil’environnement de travail et les perspectives d’évolution des postes.
Malgré la crise, 36% des salariés disent avoir envisagé de quitté leur entreprise au cours de l’année. Au-delà de la recherche d’une meilleure rémunération (54% des intéressés), trois motivations importantes apparaissent : l’insuffisance des perspectives d’évolution (32%), le mode de management de l’entreprise (30%) et la recherche d’une meilleure qualité de vie (30%) Pour l’ensemble des salariés interrogés, la recherche de sécurité à travers le type de contrat est évidente : le risque de perdre un emploi stable et la proposition d’un contrat autre que CDI dans le nouveau poste sont, outre la rémunération (96%), les principaux obstacles au changement (respectivement pour 89 et 91% des salariés).
Mais l’incertitude sur l’ambiance de travail (pour 78% des salariés) et l’environnement de travail (85%) sont aussi des freins majeurs au changement.
L’étude montre aussi des décalages notables de perception entre DRH et salariés sur les éléments valorisés dans le cadre d’un changement d’emploi, notamment sur la connaissance de l’ambiance de travail, les conditions matérielles de travail et les perspectives d’évolution et de formation sur le poste, dont les DRH ont tendance à sous-estimer l’importance.
Une vraie difficulté à changer d’emploi ou de secteur
79% des salariés et 83% des DRH s‘accordent sur la difficulté à changer d’emploi aujourd’hui. Cette perception va de pair avec des perspectives sombres en termes d’embauche : seule une entreprise de plus de 20 salariés sur 4 prévoit de créer des postes cette année et 41% des salariés se déclarent inquiets de perdre de leur emploi.
90% des DRH et 80% des salariés estiment qu’il est difficile de changer de métier. Et pourtant, pour obtenir un poste plus intéressant 66% des salariés se disent prêts à en changer et 64% accepteraient de quitter leur poste pour une formation longue. En regard, malgré cette disposition des salariés à la mobilité, 64% des DRH restent attachés aux postes occupés précédemment et considèrent que le manque d‘expérience dans la fonction pour laquelle ils recrutent est un frein au recrutement.
Une inquiétude des salariés l’évolution de leur qualité de vie au travail
Enfin, et c’est sans doute un signe des temps : si 80% des salariés se déclarent satisfaits de leur métier, 59% d’entre eux expriment des craintes quand à l’évolution de la qualité de vie au travail. Et un quart exprime des doutes sur leur capacité à accomplir sans difficultés les taches et missions qui leur sont assignées.
* Etude réalisée par l’Ifop sur un échantillon de 401 DRH et responsable des ressources humaines, représentatif des entreprises françaises du secteur privé de plus de 20 salariés, interrogés par téléphone sur leur lieu de travail. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille d’entreprise et secteur d’activité) après stratification par région. Echantillon de 1002 personnes, représentatif des salariés français du secteur privé et des entreprises publiques, interrogées par questionnaire auto-administré en ligne. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie professionnelle, taille d’entreprise et secteur d’activité) après
stratification par région. Les interviews ont été réalisées du 2 au 12 juin 2010.